E62: Vendredi 1 avril // Beulah – Pied du pont de l’Ohio River (Ky)

72km – 10H13′

Départ un peu plus tôt que d’habitude ce matin, et pour cause il nous faudra pratiquement 30 minutes pour rejoindre notre point de départ. Il fait beau et la faune est particulièrement en forme aujourd’hui. Dès les premiers kilomètres nous croisons un imposant rapace en train de prendre son petit déjeuner au beau milieu de la route. Il s’envole le temps que notre voiture passe, puis revient continuer ses affaires juste derrière. Au niveau du deuxième ravitaillement, c’est un véritable concert qui est organisé : des pic verts, des grenouilles, deux bonnes centaines de poules d’eau et tout le monde pousse la chansonnette autour de nous. Le cadre matinal est très beau, et nous en profitons pleinement.
Serge aura regretté l’absence de bas-côté durant tout le Kentucky, mais il fallait faire un choix. Nous avons privilégié les très petites routes, où certes il n’y a que la chaussée pour courir, mais où la circulation est très faible.
Aussi, son dos lui fait mal. Lorsqu’il pleut fort comme c’était le cas hier, Serge enfile son k-way par dessus son sac à dos, afin que ce dernier ne prenne pas l’eau. Mais cette disposition exerce une traction non négligeable et résultat des courses Serge a terminé l’étape de la veille avec une contracture au dos.
La journée continue et le soleil tape dur. Nous traversons Providence, ville minière où est enterrée une time capsule depuis septembre 1990. Rien ne précise ce qu’elle contient, mais selon la plaque elle restera enfouie jusqu’en 2040.
Depuis que nous sommes entrés dans le Kentucky, nous trouvons les gens très sympathiques et sereins. Et pourtant, qu’elle ne fut pas notre surprise d’apprendre que sur tous les états américains, le Kentucky est celui le plus armé. Avec en moyenne 136 armes pour 100 personnes ! Comme quoi l’habit ne fait pas le moine. En tout cas si tout le monde est armé jusqu’aux dents, cela explique peut-être cette sérénité ambiante.
Nous n’allons pas tarder à changer d’état et je me rends compte que je n’ai pas encore évoqué l’une des figures emblématiques du coin, et même du pays tout entier : le colonel Sanders.
Vous l’avez pratiquement déjà tous vu, c’est le personnage qui apparaît sur toutes les devantures des restaurants KFC (Kentucky Fried Chicken). L’histoire de cet homme, qui bien qu’ayant eu une vie difficile finira à force de persévérance à être à la tête d’une des plus grosses réussites commerciales du pays, est une véritable « success story » comme les américains en raffolent.
Je ne vais pas retranscrire sa page wikipédia, mais pour ceux que ça intéresse je vous conseille d’aller y jeter un coup d’œil.
En milieu d’après-midi Laure prend le relais et permet à René et moi d’aller checker le motel.
Une fois revenue de la fin d’étape elle racontera : « que des champs, que des vaches, que des fermes, que des silos et il a fait froid sur la fin ». Voilà qui a le mérite d’être clair.
C’est vrai que le temps s’est considérablement rafraîchit ce soir.
Serge s’est arrêté au pont permettant de franchir l’Ohio, fleuve séparant le Kentucky et l’Illinois. C’est donc un nouvel état que nous entamerons dès le premier kilomètre de demain.

Données de la montre Epix: Garmin Connect

Parcours du Samedi 2 avril: Etape 63