E53: Mercredi 23 mars // Fairburn – Yorkville

71,23km – 10H00

Bonjour à tous, ici Thomas à l’appareil !
C’est avec plaisir que je reprends l’écriture des comptes-rendus jusqu’à Las Vegas.

René et moi sommes arrivés hier soir à Atlanta, après être partis le matin-même de Paris et avoir fait escale à New York entre temps. Nous avons retrouvé Laure en début de soirée non loin de l’aéroport, le temps de louer une deuxième voiture et nous sommes rentrés à l’hôtel afin de bien nous reposer pour notre première journée étatsunienne.

Ce matin nous sommes heureux de retrouver Serge au petit-déjeuner. Les quelques personnes présentes dans la salle ont les yeux rivés sur la télévision et les tragiques évènements ayant eu lieu hier à Bruxelles.
Preuve que nous sommes bien aux Etats-Unis : la chaîne d’information diffuse à la fois une compilation de toutes les images « choc » des récents attentats, tout en retransmettant un incendie en direct sur l’autre moitié de l’écran. De l’action en veux-tu… en voilà !
Nous reprenons la route de Serge à Fairburn, dans la banlieue d’Atlanta. Le soleil vient de se lever, il est 8 heures, le ciel est dégagé et il fait frais. Très vite nous quittons la ville pour nous engouffrer dans de grandes forêts très agréables à parcourir. Aux alentours de 10h il commence à faire meilleur, on enlève les pulls, on respire, la circulation est calme: qu’est-ce que c’est agréable !
Cette partie de la Géorgie semble être en bonne santé économique tant les maisons croisées sont imposantes et démesurées, dotées bien souvent de domaines non négligeables. Tout ici appartient à quelqu’un, chaque arbre ou parcelle de terre est forcément une propriété privée. On rencontre donc très souvent des panneaux nous indiquant de ne pas aller plus loin. Autre fait notable, chacun n’hésite pas à afficher ses convictions politiques en plein milieu de sa pelouse, par le biais de pancartes révélant le nom de leur candidat favori à la primaire de l’élection présidentielle par exemple.
Mais nous sommes aussi en pleine période électorale des shérifs ainsi que des juges dans les différents « county ». Résultat : nous croisons un nombre impressionnant de panneaux à la minute, si bien que l’on en serait presque devenus incollables sur les différents candidats du monde politique et juridique.
Cette journée est aussi l’occasion pour Laure de nous expliquer la manière dont elle a organisé son véhicule jusqu’à présent, au niveau de l’agencement mais aussi des différentes courses qu’elle a pu faire. Les réflexes reviennent vite, d’autant que le calme de cette matinée est vraiment propice à une passation de pouvoir.
La température monte tranquillement jusqu’à atteindre les 24°C sur les coups de 14h.
Les insolations sont toujours possibles ici, notamment à cause d’un léger vent trompeur qui ne disparaît jamais vraiment. Alors nous prenons nos précautions.
Nous traversons Villa Rica aux alentours du 45ème kilomètre, qui est une de ces villes que l’on appelle les « historic downtown », façon western avec ses petites maisons carrées en briques collées les unes aux autres, parallèlement de chaque côté d’une voie ferrée qui traverse la ville par son artère principale. Et cerise sur le gâteau, c’est au moment où nous attendons Serge sur cette avenue, qu’une locomotive et sa trentaine de wagons en profite pour traverser la ville ! Immersion garantie.
Il semble que le passage de Villa Rica marque la fin de la campagne « aisée » traversée ce matin. Les bâtiments sont plus modestes et la circulation plus dense, contrairement aux routes de la matinée qui n’étaient empruntées que par les riverains.
Serge aura bien couru tout au long de la journée, ne montrant pas de signe de faiblesse, blaguant et discutant à chacun de ses ravitaillements. Un plaisir.
Ce soir nous logeons à Rockmart, quelques kilomètres au nord du point où Serge s’est arrêté. A demain.

Données de la montre Epix: Garmin Connect

Parcours du Jeudi 24 mars: Etape 54