E54: Jeudi 24 mars // Yorkville – Armuchee

71,53km – 10h00

Il est 6h30 ce matin, et nous nous levons tous les quatre en même temps.
Le temps de déjeuner, de ranger nos affaires et c’est seulement à trois que nous partons retrouver notre point d’arrivée de la veille. Laure nous rejoindra plus tard.
Me voilà donc de nouveau réuni avec mon René dans la voiture suiveuse. Le binôme est de retour, le yin à enfin retrouvé son yang, le Tic son Tac.
Répartition des ravitaillements, pronostics foireux sur la météo, blagues vaseuses, les bonnes vieilles habitudes reviennent vite. Le Tennessee –que nous atteindrons samedi- n’a qu’à bien se tenir.
Quant à la Géorgie, après deux jours sur place c’est assurément l’endroit le plus boisé que j’ai pu voir de ma vie. Aussi courte est-elle. ­Nous n’en finissons plus de traverser forêts sur forêts !
En plus de la végétation, nous continuons aussi de croiser énormément d’églises.
Celles-ci ont toutes décorées leurs croix d’un foulard violet, signe que nous sommes en semaine sainte à l’approche de Pâques.
Peu après le 10ème kilomètre, la police américaine s’intéresse à notre véhicule. Ici les gens, policiers ou non d’ailleurs, semblent assez soucieux de voir des automobilistes arrêtés sur le bord de la route. Ce n’est pas la première, ni la dernière fois que l’on nous demandera si tout est « okay ».
La journée suit son cours, le soleil ne se lève toujours pas et le vent souffle un peu plus fort qu’hier. Un orage est prévu pour dans la soirée, Serge espère passer entre les gouttes.
Aux alentours de midi, il se plaint d’une douleur au niveau de l’appendicite. Sauf que celle-ci a déjà été enlevée. L’enquête est en cours…
Au 40ème kilomètre nous arrivons sur Rome. Les noms de villes européennes sont légions ici, il me suffit de prendre la carte pour vous citer quelques unes des alentours : Athens, Florence, Manchester, Birmingham, Dublin, Milan… et même Paris !
Les villes aux consonances françaises sont d’ailleurs présentes en grand nombre dans tout le pays, dû au fait que la France y possédait de vastes territoires jusqu’au XIXème siècle.
L’entrée sur Rome donc, s’avère compliquée pour Serge. Beaucoup de circulation et donc beaucoup de bruit, sur une route qui n’offre que peu d’espace pour courir.
Heureusement, l’itinéraire n’est pas compliqué : la « Martha Berry Avenue » sera notre unique voie à suivre pour traverser la ville.
Comme prévu, la météo se dégrade vers 14h30. Le vent monte en puissance, faisant valser les feux tricolores suspendus au-dessus de chaque carrefour.
Une fois Rome traversée, Laure et moi partons à l’hôtel nous avancer sur les différentes tâches administratives, tandis que René assure le ravitaillement jusqu’à la fin de la journée.
Lui et Serge reviennent peu après 18h, exténués. « Des seaux d’eau » me raconte René.
Ce soir nous dormons dans un motel bien typique des Etats-Unis. La pluie s’est arrêtée et quelques écureuils cavalent sur les lignes électriques.
A demain.

Données de la montre Epix: Garmin Connect

Parcours du vendredi 25 mars: Etape 55