E389: Mercredi 22 Février // Tekirdağ

Il est 6h ce matin lorsque nous survolons le Bosphore et atterrissons à l’aéroport d’Atatürk Alavimani. Juste le temps de récupérer nos bagages et notre véhicule de location que nous voilà lâchés dans l’immense et folle zone urbaine d’Istanbul. A l’heure de pointe s’il vous plait. Il y a encore 24 heures il fallait éviter les babouins qui déboulaient à l’improviste sur la route, dorénavant ce sont des tanks militaires. Ces derniers obligent les voitures à se rabattre et à leur céder le passage à coup de sirènes hurlantes. Pour une première impression, la cité stambouliote ne respire pas la sérénité.

Deux heures de route plus tard, après avoir compris quelques spécificités du code de la route version turque (queue de poisson autorisée voir conseillée, doublement possible par tous les côtés), nous voilà à Tekirdağ. C’est ici dans cette charmante ville bordant la mer de Marmara que le tour du monde va reprendre ses droits. Mais quelle ne fut pas notre surprise en découvrant que cet endroit, aux allures quelconques sur la carte, recensait plus de 200 000 habitants et que ses innombrables habitations agglutinées les unes sur les autres se perdaient jusqu’à l’horizon. Certes le tumulte d’Istanbul est maintenant derrière nous, mais ce genre de ville plus modeste n’est pas en reste. Ici le piéton n’est pas roi, et le klaxon est surement enseigné en LV2 à l’école. Ses significations sont multiples. Il peut à la fois dire bonjour, inviter des gens à monter dans le véhicule, en réprimander d’autres et j’en viens même à me demander si tout simplement les gens ne klaxonnent pas pour le plaisir.

Mais au-delà de cette effervescence qui contraste fortement avec la force tranquille des africains, je ne peux m’empêche de penser aux îles Fidji. Car tout comme nos amis Fidjien, lorsque les Turques descendent de leur véhicule on découvre un peuple étonnamment calme et respectueux. Le repérage de cet après-midi entre père et fils nous aura permis d’arpenter une ville où il fait bon vivre et où l’on peut observer mille et une choses. Les échoppes, tellement nombreuses qu’il est impossible de les compter, les nombreux chiens et chats errants qui ont investis les rues de la ville, cette ambiance sonore « orientale » tellement clichée dans nos esprits mais tellement inhérente à la vie ici, et surtout ce peuple turc qui semble prendre le temps de vivre.
Autant vous dire que pour une seconde impression, celle-ci est bien meilleure.

Demain dernière journée de préparation avant de reprendre notre avancée. Au programme courses, repérage de la première étape et, nous l’espérons, arrivée de Bertrand et David avec le 4×4.