64,20 km – 10H11′
Si il existe des faux départs, il existe des faux « lever ». 4H30, le réveil sonne, nous entendons la pluie et le vent, il fait encore nuit (si les jours rallongent en France, ils raccourcissent dans l’hémisphère sud). Je vais à la douche question de me réveiller et quand je sors j’aperçois Serge venant soulager sa vessie qui dort littéralement debout! Allez, on va se recoucher…. nous redormons aussi sec et nous nous réveillons frais et dispo à 5H45′. Il fait grand jour, plus de pluie, encore du vent, il est temps de déjeuner et de remballer nos sacs pour repartir sur la route. 7H10, Serge commence sa journée. Comme tous les matins, nous assistons au ramassage scolaire d’une nuée d’enfants qui attendent sur le bord de la chaussée le car. Les uniformes sont cette fois gris/bordeaux et gris/bleu marine. Peu d’habitations et un village croisé sur l’étape de ce jour, au 37ème kilomètre, la R543 prend une orientation plus ouest que sud et Serge va enfin bénéficier de ce vent qu’il a eu de face jusqu’alors. Nous sommes à 1700 mètres d’altitude, les cultures de maïs et de pomme de terres ont laissé place à de verts pâturages sur lesquels broutent quelques vaches, il n’y a plus d’arbres, que des montagnes pelées aux formes plus ou moins arrondies. Je me disais cet après-midi que si le paradis ressemblait à cela, c’était pas mal. J’avoue que la montagne m’a toujours plus attirée que les paysages maritimes aussi paradisiaques soient-ils!
Le panorama n’a pas de barrière et notre vision porte à 360°. Les véhicules qui passent sont rarissimes et cette ambiance paisible est dès plus agréable. Je crois que mon père avait raison, Serge et moi avons dû être des ours dans une autre vie car nous aimons, nous sentir seuls au monde loin de l’agitation humaine.
Nous sommes toujours dans la province de Mpumalanga. Ce nom ne vous dit sans doute rien, cependant c’est dans cette province que se situe le bien connu Parc National Kruger, il fut créé en 1898. Cette province est peuplé à 93% par des noirs sud-africains de plusieurs ethnies (on parle de bantous) différentes, les blancs sud africains, principalement des afrikaners représentent un peu plus de 6%. Nous croisons régulièrement des fermes afrikaners reconnaissables par leur panneau à l’entrée et porte le nom des propriétaires. Les métis et les asiatiques complètent les 100%.
Nous sommes à l’extrême sud de la Province et longeons le Kwazulu Natal. Wakkerstroom sera le terminus de cette étape, sa région est mondialement connue par les ornithologues et c’est un « hotspot » pour observer les oiseaux. Nous avons eu la chance ces derniers jours, de voir des oiseaux rouges et noirs, oranges, des oiseaux noirs avec une queue 3 fois plus longue que leur corps et lorsqu’il s volent, ils ondulent. Malheureusement, ces oiseaux sont souvent trop loin pour les prendre en photo…. Peut être aurons nous de la chance demain matin au petit jour!
Si nous sommes passés non loin de différentes réserves que ce soit des parc nationaux ou des réserves privées, nous n’y avons pas pénétré (il est interdit d’y circuler à pied) et nous n’avons pas pris le temps de partir en safari. Toutes ces réserves sont clôturées, vous payez un droit d’entrée et vous vous promenez avec votre véhicule pour y admirer la faune locale qui vit en totale liberté. Je vous parlerai des « Big Five » prochainement, cette formulation revient souvent en Afrique du Sud et il ne s’agit pas de super héros, quoique! A demain.
Données de la montre Epix: Garmin Connect